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21 janvier 1793 : Louis XVI meurt guillotiné

Antoine-François Callet, Portrait de Louis XVI, 1786.
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Le terrible décret qui, pour la seconde fois en moins de deux siècles, allait faire tomber sur l’échafaud une tête couronnée, et affliger la France d’un attentat semblable à celui qui avait effrayé l’Angleterre, était prononcé. Les sollicitations éloquentes des trois défenseurs du roi Louis XVI, condamné à mort, avaient en vain invoqué pour l’auguste proscrit le jugement suprême de la nation.

Ce recours à la puissance populaire n’avait pas eu un sort plus heureux que la proposition des Girondins.

L’appel au peuple avait été définitivement rejeté. La souveraineté que lui attribuaient ses mandataires n’était plus pour eux qu’un vain mot.

Ainsi, par un effrayant abus de pouvoir, ils s’érigeaient à la fois en souverains, en législateurs et en juges, réunissant des fonctions dont la confusion a toujours constitué la plus épouvantable tyrannie.

Pour précipiter le supplice, ils osent invoquer l’humanité, comme si la promptitude du meurtre en diminuait l’horreur. Cette cruauté hypocrite échoue cependant contre les efforts des députés plus humains qui, le 19 janvier, réussissent à faire discuter la question du sursis.

C’est une dernière planche à laquelle s’attachent ceux qui voudraient sauver le Roi. Brissot et l’Américain Thomas Payne veulent inutilement faire prévaloir les conseils d’une politique éclairée : des rugissements de fureur leur imposent silence. Toutefois, sur 721 votants, 310 n’ont pas craint d’opiner pour le sursis, et le rejet n’est prononcé que de 35 voix.

Ainsi fut irrévocablement décidé le sort de l’infortuné monarque.

Louis XVI, pendant toute la durée de sa détention, n’avait opposé aux outrages dont on l’abreuvait, lui et sa famille, qu’une résignation et une douceur d’âme qui ne se démentirent jamais. Ses adversaires même se sentirent souvent attendris malgré eux. Sa bonté les désarma plus d’une fois. « Mes ennemis, disait ce prince à M. de Malesherbes avec une abnégation qui avait aussi sa noblesse, veulent me donner de la célébrité : j’avais besoin de mes malheurs pour valoir quelque chose, et, grâce au ciel, on ne m’en laisse pas manquer. »

Il ne se fit pas un moment illusion sur le sort qui l’attendait, et ne s’occupa, pendant son procès, qu’à défendre sa mémoire contre d’odieuses calomnies.

Dès le commencement de la révolution il avait toujours eu sous les yeux l’histoire de Charles 1er. Persuadé que ce prince s’était perdu par la résistance, il avait espéré se sauver par sa condescendance ; aussi il ne se permit jamais qu’une lutte passive, et encore seulement lorsqu’il y crut sa conscience intéressée. On s’est étonné de son respect pour les pouvoirs que la Convention s’était arrogés : on lui a imputé cette résignation à faiblesse. Il fut dirigé par un sentiment plus honorable et plus délicat. Louis croyait, et non sans motif, au projet de le faire assassiner dans une émeute populaire, s’il récusait l’assemblée.

Antoine-François Callet - Louis XVI, roi de France et de Navarre.En se laissant juger par elle, il voulut épargner au peuple l’imputation d’un crime atroce. Ce fut l’explication qu’il donna à M. de Malesherbes. Cet homme vertueux lui ayant annoncé l’intention manifestée par plusieurs personnes de ne pas le laisser périr : « Les connaissez-vous ? lui dit le Roi changeant de couleur. Retournez à l’assemblée ; tâchez de les rejoindre, d’en découvrir quelques-uns ; dites-leur que je ne leur pardonnerais pas, s’il y avait une seule goutte de sang versé pour moi : j’ai refusé d’en répandre, quand peut-être il m’eût conservé le trône et la vie... ; je ne m’en repens pas... ; non, monsieur, je ne m’en repens pas».

Sa famille était l’unique objet de ses alarmes. Les souffrances actuelles des siens, la pensée du sort qui les menaçait, pouvaient seules lui arracher quelquefois des gémissements, et altérer momentanément son courage.

Ce fut son ancien ministre qui lui annonça l’arrêt fatal. Louis était assis dans l’obscurité, le dos tourné à une lampe placée sur la cheminée, les coudes appuyés sur une petite table, le visage couvert de ses deux mains. Le bruit que fit Malesherbes en entrant tira le roi de sa profonde méditation. Il regarda fixement son défenseur, et se levant de sa chaise : « M. de Malesherbes, lui dit-il, je suis occupé depuis deux heures à rechercher si, pendant le cours de mon règne, j’ai mérité de mes sujets le plus léger reproché. Hé bien ! je vous le jure dans toute la vérité de mon cœur, comme un homme qui va paraître devant Dieu, j’ai constamment voulu le bonheur du peuple ; je n’ai jamais formé un vœu qui lui fût contraire. »

Louis XVI reçut son arrêt avec fermeté : il consolait ses serviteurs ; il ne craignait pas la mort ; mais il pressentait avec douleur la terrible destinée de la reine, et le malheur de sa famille : il déplorait l’avenir prochain qui lui montrait le peuple livré à l’anarchie, devenant la proie de toutes les factions, les crimes se succédant, de longues dissensions déchirant la France.

Malesherbes eut la permission de le revoir. Louis l’embrassa deux fois en lui disant le dernier adieu. Ce vénérable citoyen, cet ami constant de son pays et de son prince, cet adversaire courageux du despotisme sous tous les régimes, ne devait pas tarder à le suivre sur l’échafaud, auquel le plus généreux dévouement n’avait pu arracher le chef d’une antique dynastie.

La Tour du Temple
Le décret fut notifié au Roi, dans les formes, par Garât, ministre de la justice, accompagné de Lebrun, ministre des relations extérieures, de Grouvelle, secrétaire du Conseil exécutif, de deux membres du département, et de Chambon, maire de Paris. Santerre le brasseur, qui commandait la garde nationale, l’accusateur public, et le président du tribunal criminel, étaient aussi présents. Louis entendit la lecture de son arrêt avec calme et dignité. Il s’avança vers Grouvelle, prit le décret, tira son portefeuille et l’y plaça ; puis, présentant un papier ouvert à Garât, il le pria de le remettre sur-le-champ à l’Assemblée nationale. Garât paraissant hésiter, Louis lui en donna lecture : il demandait un délai de trois jours pour se préparer à paraître devant la majesté de Dieu ; à pouvoir communiquer librement avec la personne qu’il indiquerait, et qui devrait être mise à l’abri de toute crainte pour l’acte de charité qu’elle exercerait auprès de lui ; à être délivré de la surveillance perpétuelle, établie depuis quelques jours par le Conseil de la commune ; enfin, à voir librement et sans témoins sa famille.

Il recommandait à la bienfaisance de la nation les personnes qui avaient été attachées à son service, insistant sur leur fâcheuse position. Louis remit au ministre l’adresse de M. Edgeworth de Firmont, respectable ecclésiastique qu’il avait choisi pour appui dans ces derniers moments.

La Convention autorisa ce choix, permit à Louis XVI de voir sans témoins sa famille, et refusa le sursis : ce prince ne songea plus qu’à se préparer à la mort. Qui pourrait dépeindre la scène déchirante de ses adieux à sa famille ? Il est des douleurs dont il ne faut pas réveiller la mémoire. Louis, après s’être entretenu avec son confesseur jusqu’à minuit, se coucha, et dormit jusqu’à cinq heures, moment qu’il avait fixé pour son réveil : il fit toutes ses dispositions avec beaucoup de sang-froid ; entendit avec le plus grand recueillement la messe que célébra l’abbé de Firmont, et reçut la communion de ses mains.

La nuit règne encore, dit l’un des historiens de cette funeste époque, et le bruit des tambours, des chevaux, des canons, répand dans les rues une terreur profonde.

Tout ce qui n’est pas employé pour le service du jour évite de se montrer ; les habitants, retirés chez eux, laissent un grand vide dans les lieux les plus fréquentés : Paris ressemble pendant plusieurs heures à une vaste solitude.

Louis XVI au pied de l'échafaudA neuf heures les portes de la chambre du Roi s’ouvrent avec fracas ; Santerre, accompagné de huit officiers municipaux, entre à la tête de dix gendarmes qu’il range sur deux lignes.

Louis XVI, après quelques minutes d’entretien avec son confesseur, présenta un écrit (c’était son testament) au prêtre Jacques Roux, officier municipal, en le priant de le remettre à la reine... à sa femme, dit-il, en se reprenant. « Je n’ai d’autre mission que de vous conduire au supplice, répond ce prêtre. — C’est juste, réplique le Roi, et il remet cet écrit à un autre commissaire, qui veut bien s’en charger. Je vous prie, dit-il à ces délégués municipaux, de recommander à la Commune les personnes qui ont été à mon service, et de lui témoigner mon désir que Cléry, à qui mon fils est accoutumé, reste près de lui. » Puis, se retournant vers le chef de la force armée : « Marchons, » lui dit-il.

Il descendit de la Tour, traversa à pied la première cour de sa prison, et monta ensuite dans une voiture avec son confesseur : il était escorté de plusieurs détachements de cavalerie ; on traînait devant et derrière lui un grand nombre de canons, avec un horrible fracas. Les individus de la classe populaire, attirés par la curiosité sur les boulevards que suit le cortège, et à l’entrée des rues aboutissantes, errent isolés et dans un morne silence. Le Roi était sorti  [de la prison de la Tour] du Temple à neuf heures quelques minutes, il arriva sur la place nommée alors de la Révolution à dix heures dix minutes.

Louis employa tout le temps du trajet à réciter les prières des agonisants, ou à lire dans un livre de piété. Un chapeau rond, qui ombrageait sa figure, ne permit pas d’en observer toujours l’expression ; mais dans les intervalles où l’on put démêler ses traits, on remarqua à travers sa tristesse un fond de sérénité : son teint n’était nullement altéré.

Parvenu au pied de l’échafaud, il s’entretint quelques minutes avec l’abbé Edgeworth, quitta ensuite lui-même sa redingote, délia ses cheveux, ôta sa cravate, ouvrit sa chemise pour découvrir son col et ses épaules, et se mit à genoux pour recevoir la dernière bénédiction de son confesseur. Aussitôt il se releva, et franchit de pied ferme les degrés de l’échafaud. « Fils de saint Louis, montez au ciel, » lui cria, dit-on, cet ecclésiastique.

L'exécution de Louis XVI
L’abbé Edgeworth, à qui l’on rappelait souvent ces paroles, ne les a ni avouées ni démenties. Il en avait perdu le souvenir : mais elles entrent trop bien dans l’esprit religieux de l’acte qui s’exécutait, du confesseur et de la victime, pour que l’histoire ne les consacre pas comme l’inspiration naturelle de ce terrible moment.

Louis, sur l’échafaud, demanda à parler au peuple. On lui dit qu’il fallait avant tout qu’il eût les mains liées et les cheveux coupés ; d’autres racontent que l’on voulut lui lier les mains par surprise : on redoutait sa force de corps ; car il passait pour l’un des hommes les plus robustes de France. « Les mains liées, » s’écria ce prince un peu brusquement : il opposait même de la résistance. « Encore ce sacrifice, lui dit son confesseur ; Jésus s’est laissé lier par ses bourreaux. » Le roi, cédant aussitôt, dit aux siens : « Faites tout ce qu’il vous plaira. »

Quand ses mains eurent été liées et ses cheveux coupés, Louis dit : « J’espère qu’à présent on me permettra de parler ; » et, s’avançant sur le côté gauche de l’échafaud, il fit signe aux tambours de cesser. Alors, d’une voix forte, il s’écria : « Français, je meurs innocent ; je pardonne à mes ennemis ; je désire que ma mort soit… » Un roulement de tambours, ordonné par Santerre, commandant de la force armée, ne permit pas d’en entendre davantage. On ajoute que ce fanatique dit au roi : « Je vous ai amené ici non pour haranguer, mais pour mourir. » Aussitôt les exécuteurs attachèrent la victime ; sa tête tomba à dix heures vingt minutes : l’un des bourreaux la montra au peuple.

Ainsi périt, à l’âge de trente-huit ans quatre mois et vingt-huit jours, Louis, seizième du nom, dont les ancêtres régnaient en France depuis plus de huit cents ans.




Secrets d'Histoire : Louis XVI meurt guillotiné. 



Source : Éphémérides universelles, ou, Tableau religieux, politique, littéraire, scientifique et anecdotique, présentant un extrait des annales de toutes les nations et de tous les siècles, par A. V. Arnault [et autres] mises en ordre et publ. par É. Monnais. Mars 2012. Broché : 412 pages. Editeur : Nabu Press (16 mars 2012). Langue : Français. ISBN-10 : 1278308849. ISBN-13 : 978-1278308845

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