C'est la méthode d'exécution la plus répandue en Chine. On y fusille chaque année des milliers de personnes pour des raisons qui peuvent être le meurtre, l'évasion fiscale, les jeux de hasard, la bigamie, la vente de peaux de panda géant, le vol de vache, la piraterie informatique et beaucoup d'autres.
A l'occasion, on sort également les fusils dans quelques autres pays asiatiques, notamment en Libye, Syrie, Indonésie, Corée du Nord, au Tadjikistan et à Barheïn.
En Indonésie, le condamné reçoit la nouvelle de son exécution 72h à l'avance. Le jour J, il s'avance face au peloton d'exécution cagoulé et habillé de vêtements blancs. Sur son torse est peinte une croix rouge indiquant l'emplacement du coeur. Sur les quatorze fusils utilisés, deux sont chargés à blanc. Quand le vacarme cesse, un médecin contrôle que le corps criblé de balles ne donne plus signe de vie. S'il n'est pas tout à fait mort une balle dans la tête l'achèvera.
La fusillade par peloton d'exécution est sans doute la plus connue à travers le monde mais elle n'est pas la seule.
En Chine, par exemple, on utilise une toute autre méthode. Place au spectacle. Comme l'animal d'un cirque qui débarquerait en ville, le condamné est exhibé en camion, parfois durant des heures, devant la population de la ville. Le cortège s'arrête devant les grilles du stade où l'exécution aura lieu et dans lequel tout le monde pourra suivre la cérémonie comme un bon match. Des tribunes d'honneurs sont même réservées aux officiels. La foule hurle pendant que des haut-parleurs diffusent de la musique et énumèrent les crimes du ou des condamnés. Le criminel porte une pancarte avec son nom barré autour du cou ; avant même l'exécution on le raye du monde des vivants. Il a les poignets et les chevilles liés ou menottés et attend à genoux, la tête baissée. Sa vie lui sera ôtée d'une seule balle de fusil ou de revolver, à bout portant dans la nuque. Une seule balle, non pas par mesure d'économie mais plus certainement pour ne pas endommager ses organes qui seront revendus à des patients fortunés en attente d'une greffe. La famille apprend la mort du proche par courrier après l'exécution. Dans l'enveloppe contenant la missive, on trouve également la douille de la balle qui a tué, les liens qui serraient les poignets du défunt et une facture de 80 yuans (8 euros) pour "frais d'exécution".
Notons également la variante russe de la fusillade, à l'époque où la peine de mort était encore maintenue par Moscou, qui consistait à tirer une balle dans la tête du prisonnier, dans sa cellule et par surprise.
L'injection létale
Cette recette américaine pour tuer sans douleur (ce qui est actuellement contesté par de nombreuses associations, dont des associations de médecins anesthésistes américaines) a débarqué en Asie il y a quelques années.
On l'utilise en Chine et à Taiwan depuis 1997 et plus récemment encore au Vietnam et en Thaïlande où la piqûre a remplacé le fusil du peloton d'exécution.
Le condamné est installé sur une table ou un grand fauteuil matelassé. Une dizaine de sangles de cuir le retiennent fermement par les bras, les jambes, le tronc et la gorge. On lui place une ou plusieurs perfusions dans le bras. Elles serviront à injecter les différents produits qui, successivement, l'endormiront, le paralyseront et l'achèveront. La première injection de thiopental sodique endort le condamné. La seconde injection paralyse ses muscles et ses poumons à l'aide de bromure de pancuronium. La troisième et dernière injection, à base de chlorure de potassium, provoque un arrêt cardiaque.
Là, c'est la version de luxe ; parfois les conditions d'exécutions sont un peu moins "humaines". Lorsque l'opération est parfaitement réussie, elle ne dure que quelques minutes et le condamné ne ressent théoriquement aucune douleur. Cependant, on ne peut pas être sûr que la personne ne souffre pas puisque la paralysie musculaire empêche le corps d'exprimer sa souffrance. Parfois il arrive que les produits ne soient pas bien injectés ou ne fassent pas effet correctement. On a déjà vu des condamnés pris de convulsions ou des exécutions s'éternisant près d'une heure et demie.
La décapitation au sabre
En Asie, la peine capitale par décapitation est reconnue par le Qatar, le Yemen et l'Arabie Saoudite mais seule cette dernière l'utilise réellement. On l'utilise pour punir le meurtre, le viol, le trafic de drogue, le vol à main armée, la sodomie et quelques autres crimes.
On compte plusieurs décapitations au sabre chaque année en Arabie Saoudite, principalement pour punir le meurtre et le trafic de drogue. On exécute aussi bien les hommes que les femmes. Après quelques prières, le condamné est conduit par des policiers sur une place publique. On lui a administré des tranquillisants, il a les yeux bandés et les mains attachées dans le dos. Sur une grande bâche en plastique, devant un gouttière destinée à recueillir le sang, on le force à s'agenouiller. Dans cette position il entend son nom et les crimes lui étant reprochés qui sont lus à la foule. L'officier de police chargé de l'exécution lui assène un coup sur la tête pour l'obliger à dévoiler sa nuque. Dans son dos, le condamné entend le bruit d'une lame qui fend l'air à plusieurs reprises. Le policier s'échauffe les muscles en mimant le geste fatal avec son cimeterre, grand sabre courbé à simple tranchant. Puis c'est la délivrance : après un coup net, la tête se détache et roule sur le sol. Immédiatement, un médecin la ramasse et stoppe le jet de sang qui gicle de la nuque. Le corps est enroulé dans le plastique et transporté en ambulance. Il sera enterré dans le cimetière de la prison, sous une pierre tombale sans nom.
La pendaison
C'est la méthode employée dans le plus de pays. On l'utilise aussi bien au Japon, en Afghanistan, Arabie Saoudite, Corée du Nord, Inde, Iran, Malaisie, au Koweit, au Soudan et à Singapour. Mais c'est en Irak que les bourreaux ont le plus de travail car la trappe sous les pieds des condamnés à mort s'est ouverte un nombre record de fois sous le régime de Saddam Hussein et continue encore de s'ouvrir sous les pieds du dictateur et ses proches.
Il y a deux grands modèles de pendaison. La pendaison par précipitation ou la pendaison par étouffement.
La pendaison par précipitation, ou long-drop, est la méthode la plus courante. Le condamné est précipité depuis une hauteur où un mécanisme de trappe s'ouvre sous ses pieds. Les vertèbres se disloquent et le criminel meurt sur le coup. La position du noeud de la corde et surtout la longueur de cette dernière sont très importantes. Une corde trop courte ou un noeud placé sur le côté du cou et le condamné meurt par strangulation. Une corde trop longue et c'est la décapitation.
En Iran, par contre, on préfère utiliser une autre méthode qui consiste à soulever la corde progressivement à l'aide d'une grue télescopique. Le corps se soulève petit à petit vers le haut et le condamné meurt étouffé après s'être longuement débattu. En 2004, une jeune fille de 16 ans a été pendue pour « actes incompatibles avec la chasteté ». En 2005, deux adolescents de 15 ans et 17 ans ont été pendus pour viol et homosexualité.
Précisons également que c'est Singapour qui détient le record du nombre de pendaisons par habitant avec 420 exécutions entre 1991 et 2004 pour un total de 4.4 millions d'habitants. Là-bas, le trafic de drogue en particulier est sévèrement puni.
Enfin soulignons l'originalité des Talibans en Afghanistan qui pendent parfois des criminels à la barre transversale des buts durant les matchs de football. Certaines images à la limite du supportable de ces scènes avaient d'ailleurs été véhiculées par tous les médias, il y a de ça quelques années déjà.
La lapidation
Sans doute la méthode d'exécution la plus violente et la plus insupportable. On lapide principalement dans des pays islamiques gouvernés par la charia. Surtout en Iran mais aussi en Arabie Saoudite, en Afghanistan, au Pakistan, au Soudan et aux Emirats Arabes Unis. Des lapidations ont également eu lieu au Népal mais pas en tant que peines capitales infligées par la justice d'un pays.
48h environ après le verdict, le condamné est amené sur la scène de son exécution. Il est enterré jusqu'au niveau du buste, les bras le long du corps. À une distance assez proche, la foule lui lance violemment des pierres de la taille d'un poing jusqu'à ce que mort s'en suive. Le code pénal iranien, en ses articles 102 et 104, va même jusqu'à préciser la taille idéale des pierres et de quelle façon ainsi qu'à quelle distance on doit les lancer: « Les pierres utilisées pour infliger la mort par lapidation ne devront pas être grosses au point que le condamné meure après en avoir reçu une ou deux. Elles ne devront pas non plus être si petites qu'on ne puisse leur donner le nom de pierre. La taille moyenne est choisie généralement afin de faire expier la faute par la souffrance ». « Les lapideurs doivent rester à distance d’une quinzaine de mètres de leur cible et choisir avec soin leurs pierres : les pierres coupantes sont choisies pour leurs arrêtes effilées qui provoquent les saignements les plus spectaculaires. Une pierre coupante doit de préférence être lancée au visage du condamné. Les pierres rondes nécessitent moins de précision car elles sont efficaces partout. Elles sont idéales pour briser les os et provoquer les hémorragies internes fatales ». Les victimes de lapidations sont en grande majorité des femmes, condamnées pour des crimes comme l'adultère ou la prostitution et parfois même pour un viol dont elles ont été victimes ou simplement le fait de parler à un autre homme que son mari. Une enfant de 13 ans a par exemple été condamnée à la lapidation pour être tombée enceinte suite à des rapports sexuels avec son frère de 12 ans.
Selon l'ONU, environ 5000 femmes et filles sont exécutées chaque année par leurs proches pour des "crimes d'honneur".
Source :
Ici-Asie.com
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