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Marinus van der Lubbe lors de son procès |
La justice allemande a annulé jeudi 10 janvier 2008 la peine de mort prononcée en 1933 contre le communiste néerlandais Marinus van der Lubbe, accusé d'avoir allumé l'incendie du Reichstag, qui a servi de prétexte à Hitler pour établir sa dictature.
L'annulation de la sentence par le parquet général allemand, près de 75 ans après cet événement clé de l'entre-deux-guerres et 74 ans jour pour jour après son exécution, repose sur une loi de 1998, qui vise à annuler les jugements iniques prononcés sous le régime national-socialiste.
Le verdict contre van der Lubbe reposait sur des «prescriptions injustes spécifiquement national-socialistes», a relevé le parquet.
Van der Lubbe a été condamné le 23 décembre 1933 à la peine capitale pour «haute trahison» et pour avoir mis le feu au parlement allemand.
Il a été exécuté le 10 janvier 1934.
Plusieurs thèses se sont affrontées sur cet incendie du 28 février 1933, qui a permis au régime nazi, peu après la désignation d'Adolf Hitler comme chancelier à la suite d'élections, de suspendre les libertés et d'engager une répression féroce contre la gauche en Allemagne.
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Le Reichstag en feu |
Il aurait déclaré après son arrestation avoir agi pour provoquer un soulèvement d'extrême gauche contre les nazis.
Pour d'autres historiens, ce sont les nazis qui l'auraient peut-être manipulé à son insu.
La thèse du complot nazi a été celle notamment de la propagande du Komintern. Et le régime nazi a profité à fond de l'effet produit par l'incendie pour asseoir sa dictature.
Source : La peine de mort dans le monde